Des plantes sauvages aux légumes d’aujourd’hui

Publié le 17/07/2025

Temps de lecture : 3 minutes

Des plantes sauvages aux légumes d’aujourd’hui : une longue histoire de transformation

Au potager, rien n’est vraiment figé : ce que nous récoltons aujourd’hui n’a souvent plus grand-chose à voir avec les plantes sauvages d’origine. Derrière chaque légume que nous semons, une longue histoire d’adaptation, de sélection et d’interaction entre l’humain et le végétal s’est écrite au fil des siècles.

Prenons la carotte, par exemple. Difficile d’imaginer croquer avec plaisir dans la racine fibreuse et coriace de sa version sauvage ! Et pourtant, cette plante abondante dans les friches est une parente éloignée de nos carottes modernes. Au départ, les premières variétés cultivées, venues du Moyen-Orient, étaient jaunes, parfois pourpres. Ce sont les Hollandais, au 17e siècle, qui ont sélectionné des racines à chair orange — un clin d’œil patriotique à la Maison d’Orange —, donnant naissance aux carottes que nous connaissons si bien aujourd’hui. Ce n’est que récemment que des croisements ont permis de retrouver toute une palette de couleurs, y compris des carottes bicolores !

Autre exemple étonnant : le chou. Originaire des falaises maritimes d’Europe, le chou sauvage aux feuilles dures et amères n’aurait guère sa place dans nos assiettes. Mais grâce à la main humaine, cette espèce a été transformée de multiples façons : en pommes serrées (chou de Milan), en feuilles frisées (chou kale), en inflorescences (chou-fleur, brocoli), en bourgeons miniatures (choux de Bruxelles), ou même en tige renflée (chou-rave). Un véritable caméléon du potager !

Et que dire du céleri ? Son ancêtre, l’ache des marais, pousse encore naturellement dans les fossés humides. Déjà connue des Romains, elle a été patiemment sélectionnée dès le XVe siècle par les Italiens pour devenir, au choix, le céleri branche ou le céleri-rave. Tous deux conservent une exigence forte en eau : un pied de céleri assoiffé s’arrête souvent de pousser… pour monter en graines !

Parmi les légumes les plus transformés figurent aussi les chicorées et les laitues. Leurs formes sauvages, encore visibles autour du bassin méditerranéen, étaient très amères et ne formaient pas les pommes tendres que nous aimons aujourd’hui. C’est cette amertume, justement, qui les protégeait autrefois des herbivores.

Enfin, citons la betterave. L’ancêtre probable de la bette et de la betterave, la bette maritime, pousse naturellement sur les rivages salés du sud de l’Europe. Déjà cultivée à l’époque romaine pour ses feuilles, elle a donné naissance, après des siècles de sélection, à la diversité actuelle de betteraves, aux formes et couleurs multiples, et parfois même à chair blanche ou jaune.

Pourquoi c’est important de connaître cette histoire ?

Chez Cycle en Terre, nous croyons à la transmission et à l’autonomie. Connaître l’histoire des plantes que nous cultivons, c’est renouer avec une agriculture vivante, évolutive, et surtout humaine. C’est aussi comprendre que derrière chaque semence bio et reproductible se cache une histoire collective de patience, d’expérimentation, de passion.

Semer aujourd’hui, ensemble, c’est continuer cette histoire.

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